La suite de l'action en faveur des enfants..
LYCEE STEPHEN LIEGEARD à BROCHON

Action en faveur des enfants de l’hôpital pour enfants de San Miguel de Tucumán (Argentine)
Le 16 novembre 2002, quelques images du journal télévisé de TVE Internacional montrent des enfants menacés de mort par malnutrition et le commentateur annonce que quatre enfants viennent de mourir de faim dans la région de Tucumán. Le 25 novembre nous apprenons par ce même journal télévisé que onze enfants sont déjà morts de faim et que de très nombreux enfants sont dans un état très grave. L’émission hebdomadaire Informe Semanal montre des manifestations d’enfants argentins qui marchent à travers le pays pour dénoncer le manque de travail de leurs parents, la pauvreté extrême, la sous-alimentation ; le reportage analyse la situation économique, la crise mais aussi la corruption.

Sur Internet nous cherchons des articles de journaux, en particulier la Gaceta de Tucumán qui donne des informations précises sur l’état des hôpitaux, les files d’attente des parents avec leurs enfants pour une consultation en urgence, le manque de moyens des services.
Au lycée l’assistante de langue pour l’espagnol est argentine, de Tucumán. Par elle nous pouvons connaître le plus concrètement possible la situation de sa région.
Avec l’aide des professeurs d’histoire et de sciences économiques et sociales, nous nous documentons sur la faillite économique et politique de l’Argentine, avec une inquiétude : et si cela nous arrivait en France ? En quoi la situation de l’Argentine est-elle différente de la situation française ? Cela mérite d’y réfléchir et de veiller, chacun à sa mesure, à ce que la corruption soit toujours une exception jamais la règle de fonctionnement des lieux où nous sommes.
Que faire face à cette situation de détresse que les media espagnols montrent et qui nous touche d’autant plus que nous avons peut-être les moyens d’agir en comptant sur l’aide que peut nous apporter María Victoria dont les parents sont sur place ?

D’emblée nous envisageons de gagner un peu d’argent à envoyer et rejetons l’idée des colis car les frais d’envoi seraient trop importants. Nous espérons trouver une Organisation Internationale sérieuse pour faire parvenir nos fonds mais les contacts pris ne sont pas très positifs ; nous apprenons que les associations auxquelles nous avons pensé ne travaillent pas avec L’Argentine qui ne figure pas sur la liste des pays sous-développés et démunis de la planète. (On nous propose d’agir en faveur du Guatemala ou de l’Equateur).

Un autre reportage espagnol En Portada, nous permet de savoir que l’Argentine a de quoi nourrir 12 fois sa population et que la province de Tucumán est surnommée Le Jardin de la République. Il y a jusqu’à quatre récoltes par an et fraises, sucre et autres produits agricoles sont exportés dans de nombreux pays.

Nous retenons l’idée de vendre des cartes de vœux puisque c’est le bon moment. Un artisan du Marché de Noël, Place de la Libération à Dijon nous fournit le stock au fur et à mesure de nos besoins. Nous le sollicitons trois fois en une dizaine de jours et vendons plus de 600 cartes qui nous ont rapporté plus de 500 euros avec les dons faits par certains élèves qui n’achètent pas de cartes, et de nombreux membres du personnel.
Une journaliste du Bien Public nous a rendu visite la dernière semaine du premier trimestre et un article a été publié le 24 décembre.
A la fin du premier trimestre, nous savions, grâce aux informations des parents de María Victoria (son père est médecin) que nous pourrions faire parvenir l’argent à la Fundación pro niño de l’hôpital pour enfants de San Miguel de Tucumán et nous avons eu très rapidement pendant les vacances les coordonnées du médecin responsable, le numéro de compte bancaire, l’IBAN …
Nous avons attendu la rentrée de janvier et la première semaine pour terminer notre collecte et maintenant nous sommes prêts à remettre l’argent au Président du Foyer socio-éducatif (qui a avancé les fonds nécessaires à l’achat des cartes) pour que sa trésorière procède le plus rapidement possible à l’envoi. María Victoria nous dit que cette somme représente en pouvoir d’achat environ trois fois ce que l’on pourrait acheter en France. Elle nous dit aussi que l’hôpital manque de tout même de coton et de couches pour enfants.

Nous sommes très fiers de l’argent collecté et nous envisageons, après une pause nécessaire, d’autres actions. Il est possible que la mère de María Victoria, professeur d’histoire à la faculté de San Miguel de Tucumán vienne à Dijon en avril ;elle nous fera une causerie sur la situation, et répondra à nos questions. Nous espérons qu’elle pourra être présente pour la Journée Portes Ouvertes du lycée, le samedi 5 avril afin qu’un grand nombre de personnes puissent bénéficier de ses informations et analyses.