Spectacle « Au non du père », écriture et mise en scène d’Ahmed Madani

Le spectacle a été accueilli au lycée, mardi 3 décembre 2019, dans le cadre du Festival Les Nuits D’Orient, en partenariat avec La Minoterie. Avec Anissa A, création sonore : Christophe Séchet, images vidéo : Bastein Choquet, construction, régie : Damien Klein – Production Madani Compagnie  

© Nicole Bengiveno – The New-York Times

A 25 ans, Anissa a fondé une famille nombreuse et habite la maison de ses rêves, celle qu’elle a imaginée dès l’enfance. Elle adore la pâtisserie. Cela lui vient sans doute de son père qui est boulanger. Pourtant ce père, elle ne le connaît pas, car il n’a jamais voulu la connaître. Anissa est une femme pleine de vie. L’absence de son père l’a toujours accompagnée, comme si elle le portait en elle. C’est peut-être là sa force. Un jour, elle apprend qu’il est boulanger et installé aux Etats-Unis. Après une ou deux tentatives infructueuses de renouer avec lui, les années passent. Jusqu’au jour où elle décide de le rencontrer pour le remercier de lui avoir donné la vie. Elle veut le voir pour de vrai. Comment peut-elle continuer à se construire, malgré l’absence ? Anissa nous fait partager son histoire dans une proximité naturelle et sans artifice.

Témoignage de Manaël, 2nde option Théâtre « Quand nous sommes entrés au D1, au lycée, en ce 3 décembre après-midi, nous avons d’emblée remarqué qu’un petit décor – une petite cuisine – avait été installé. Nous nous sommes assis et la pièce a aussitôt commencé. Pourtant, nous n’avions pas l’impression que la comédienne, Anissa, avait commencé : brisant le quatrième mur, elle nous expliquait qu’elle aimait faire la cuisine, parler avec ses amis, nous racontait son histoire tout en confectionnant pour nous des pâtisseries. Nous n’avions pas l’impression d’entendre un texte appris mais plutôt des propos improvisés. Nous nous sentions un peu comme avec un ami qui nous raconte son histoire et nous interroge de temps en temps sur la nôtre. Nous nous avions même l’impression d’être en compagnie de deux amis, le metteur en scène intervenant régulièrement, interrompant la comédienne, la corrigeant, s’adressant à nous, ce que nous n’avons pas l’habitude de voir au théâtre. L’histoire racontée, c’est le périple d’une jeune femme, Anissa, qui, en passant par une photo et une boulangerie, a traversé l’Atlantique pour tenter de retrouver son père qui l’a abandonnée et dont elle pense avoir retrouvé la trace. A la fin de la pièce, Ahmed MADANI, le metteur en scène nous a dit que tout n’était pas vrai et nous avons réalisé que nous nous étions bien fait avoir. Un peu frustrés encore, nous nous demandons où s’arrêtait la réalité et où commençait la fiction. »

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